Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/387

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mutins : pour prix de ce service, il reçut de Holkar la propriété des districts de Peruwee et de Touck ; et se rendit en même temps au secours du rajah de Jeypoor. Holkar s’en excusa vis-à-vis le rajah de Joudpore en prétendant que Ameer-Khan n’était plus à son service ; depuis ce moment, en effet, ce dernier affecta toutes les allures d’un chef indépendant. Ces affaires ainsi réglées, Holkar retourna à Rampore, où il continua de s’occuper de la réforme du personnel de son armée et de l’augmentation de son artillerie. En peu de temps il parvint en effet à fondre deux cents pièces de canon, dont un grand nombre, destinées à l’artillerie à cheval. À l’exception de 2,000 cavaliers adhérents à sa famille, qui avaient leurs chevaux à eux, il se détermina à composer sa cavalerie d’hommes recevant une solde régulière et montant des chevaux qu’il fournirait ; il en enrégimenta 10,000 de cette espèce ; il fit acheter des chevaux dans toutes les directions pour doubler ce nombre. Il brisa l’ancienne organisation de son infanterie, exigea une taille pour les hommes et les chevaux ; il forma des bataillons de trois tailles différentes, grande, moyenne et petite ; chaque recrue était mesurée et envoyée au corps correspondant à sa taille. Jeswunt-Row présidait lui-même à l’exécution de ces ordres. Dès le point du jour, il mettait ses troupes en mouvement ; il faisait une petite guerre acharnée, tantôt se plaçant à la tête de son infanterie, tantôt la chargeant à la tête de sa cavalerie, l’exposant au