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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/407

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nant la situation de Gumput-Row, Toolsah-Bahé se montra vivement affligée ; elle livra tout ce qu’elle possédait d’or pour obtenir sa délivrance. Un arrangement s’ensuivit peu de temps après, par les soins de Tantia-Jog, ami du dewan ; les révoltés, dont le nombre montait à 3,000, relâchèrent leurs prisonniers, livrèrent leurs armes et leurs canons. S’étant après cela fait donner des otages pour la sûreté de leur vie et de leurs propriétés, ils se mirent en route pour leurs provinces respectives.

Le succès de cette révolte en engendra d’autres ; des complots, des mutineries, tantôt prévenus, tantôt réprimés, tantôt réussissant à demi, se succédèrent en foule. Balaram-Seit était soupçonné d’en être l’instigateur et l’auteur secret ; on le savait lié avec Ameer-Khan ; de plus, il blâmait ouvertement la conduite de Toolsah-Bahé, surtout sa liaison avec Gumpul-Row. La vengeance de l’un et de l’autre ne se fit pas attendre. Au moment où la révolte éclata, il reçut l’ordre de ne pas sortir de la ville et devint l’objet d’une surveillance rigoureuse. Après avoir été étroitement surveillé pendant trois jours, il fut mandé au bout de ce temps en présence de la régente, qui l’attendait entourée de Gumput-Row et de ses serviteurs. Balaram-Seit était endormi lorsqu’on vint le chercher ; l’heure de la nuit, le langage des messagers ne tardèrent pas à lui apprendre de quoi il s’agissait. Sa femme effrayée, tout en larmes, fait ses efforts pour l’empêcher d’obéir à l’ordre fatal ; il la repousse, l’engage