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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/425

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neur déployé. Cependant Scindiah se retire sous quelque prétexte ; des hommes armés se précipitent dans l’appartement ; le trop confiant Pindarrie est fait prisonnier ainsi que son frère et quelques hommes de sa suite. Un coup de canon, signal convenu, annonce à l’armée de Scindiah le succès de la ruse. Les troupes, convoquées sous prétexte de rendre honneur à Kurreem-Khan, se dirigent aussitôt vers le campement des Pindarries ; les serviteurs de Kurreem prennent promptement l’alarme, quelques uns seulement sont tués, mais tous dépouillés. Après s’être à loisir rassasiée du butin, l’armée de Scindiah célébra avec enthousiasme l’habileté de son chef. La ruse est une des qualités le plus en honneur chez les Mahrattes. La nouvelle du désastre de Kurreem-Khan fut bientôt connue de sa famille ; sa mère, quoique fort âgée, déploya une grande énergie ; elle fit à la hâte charger tout ce qu’elle avait d’argent comptant et d’effets précieux, et se réfugia dans les épaisses forêts de Bagglee, où elle ne tarda pas à être jointe par un corps considérable de Pindarries. Elle trouva plus tard un asile dans la domination du rajah de Kotah. Kurreem fut enfermé pendant quatre années entières dans la forteresse de Gwalior. D’ailleurs, il dirigeait de là les expéditions de ses Pindarries comme il aurait pu le faire de son quartier-général. Dowlut-Row, après avoir refusé long-temps de lâcher sa proie, fut enfin tenté par l’offre de 6 lacs de roupies ; il rendit la liberté pour ce prix à Kurreem. Dès ce