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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/426

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moment il lui montra de nouveau toutes sortes de marques de considération ; mais Kurreem se trouvait trop bien averti pour s’y laisser reprendre ; loin de là, se hâtant de rassembler ses Pindarries, il recommença de nouveau ses excursions sur le territoire de Scindiah, et fut bientôt en possession d’un plus vaste territoire que celui qu’il possédait avant sa captivité.

Vers 1808, Chettoo et Ameer-Khan, tous deux liés par une étroite amitié, réunirent leurs forces à celles de Kurreem. Les hordes pindarries ne montaient pas alors à moins de 60,000 chevaux, ce qui jeta l’épouvante dans toute l’Inde. Heureusement que le bon accord ne dura pas long-temps entre ces chefs. Kurreem se plaisait à ravager les États de Scindiah, contre lequel il nourrissait un violent ressentiment. Mais celui-ci eut encore une fois recours à la ruse. Il corrompit à force d’argent un des principaux officiers de Kurreem, qui se laissa facilement persuader de se tourner contre lui. Attaqué à l’improviste dans la province d’Otmutwarra, il fut complètement défait et obligé de s’enfuir dans la province de Kotah ; il n’y resta que peu de temps, et chercha bientôt un autre asile auprès d’Ameer-Khan. Voulant le mettre à même d’obtenir la faveur de Toolsah-Bahé, ce dernier l’envoya auprès de Guffoor-Khan, où il demeura trois ans au milieu de toutes les révolutions de la cour de Holkar. Scindiah, entrant alors de nouveau en négociation avec lui, lui adressa plu-