Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/432

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prit la cause du jeune Yar-Mahomet-Khan, auquel il s’était attaché pendant le séjour du jeune homme à sa cour ; il l’envoya à Bhopal avec le titre de nabob, et, de plus, une escorte d’un millier de chevaux. Il lui avait en outre précédemment accordé la dignité du Poisson, une des premières de l’empire mogol, et qui s’est perpétuée dans la famille de Bhopal. Aucune résistance ne fut tentée contre ce déploiement de forces par les adversaires de Yar-Mahomet-Khan. Ils le reconnurent pour chef, lui abandonnèrent le pouvoir royal ; toutefois, par une de ces singularités qu’on trouve à chaque pas chez les Indous, ils refusèrent, en raison de l’illégitimité de sa naissance, de le placer sur le musnud avec les cérémonies ordinaires. Yar-Mahomet, dont la vie ne présente aucun intérêt, eut pour successeur son fils aîné, Feyz-Mahomet-Khan, alors âgé de onze ans. Les prétentions de son oncle, de cet enfant qui avait été d’abord proclamé, puis contraint d’abdiquer par la crainte de Nizam-ul-Mulk, se trouvèrent de nouveau mises en avant par un parti nombreux ; l’armée, qui montait à 5,000 hommes, demeurant fidèle à Feyz-Mahomet, il se mettait en mesure de se défendre vigoureusement ; mais le sentiment d’un commun danger ne tarda pas à mettre un terme à ces discordes intestines. Le peschwah Bajerow, à son retour de Delhi, vint camper entre Shore et Ashta : au nom de l’empereur, dont il était le représentant comme subahdar ou gouverneur de Malwa, il réclama la