Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/433

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

restitution de toutes les terres jadis usurpées par les Afghans. La résistance était inutile. Byjeeram, premier ministre, négocia un traité par lequel il abandonna la moitié du territoire contesté pour sauver l’autre moitié ; par cet arrangement, Bhopal perdit ses possessions dans la province de Malwa, à l’exception d’un petit nombre de villes.

Byjeeram, ministre de Feyz-Mahomet, était un homme de talent ; sous son administration, la contrée de Bhopal atteignit à un haut degré de prospérité. Il se concilia les Gonds, qui sont les premiers habitants du territoire méridional de Bhopal. Comme réparation des iniquités de Dost-Mahomet, il accorda quelques petites dotations aux plus proches parents de Newal-Shah, si cruellement dépouillé. À sa mort, le fils de Byjeeram, nommé Gassy-Ram, devint son successeur, mais seulement pour peu de mois ; la partialité montrée par lui pour les Indous de sa tribu, ou que peut-être on lui attribuait à tort, le fit assassiner par deux mahométans. Un Afghan, son successeur, empoisonné au bout de quelques années, fut remplacé par Rajah-Keisoree, qui se maintint quatorze ans dans ce poste. Grâce à ses talents, le pays parvint à un haut degré de prospérité ; ce qui ne le préserva pas cependant d’une fin tragique. Tout en suivant une vie d’austérités et de dévotion, Feyz-Mahomet n’en avait pas moins un harem fort peuplé. Une des beautés qu’il renfermait, connue par le titre de begum ou princesse, se faisait remarquer entre toutes par