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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/444

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alors subsistantes entre l’État de Bhopal et le gouvernement de Scindiah subirent, pendant ce temps, quelque modification. Madajee-Scindiah avait été considéré, sa vie durant, comme le protecteur de Bhopal ; aucune suprématie positive n’avait pourtant été réclamée par l’État le plus puissant, ni accordée par le plus faible. Scindiah envoya un khelant, ou vêtement d’honneur, au nabob et à Mahomet-Khan ; ce dernier ne rejoignit cependant pas l’armée de Scindiah lorsqu’elle se mit en marche pour aller attaquer Holkar. Après la campagne Mahomet envoya complimenter Scindiah, mais le messager fut reçu, non seulement avec froideur, mais avec des signes évidents de mécontentement.

Hyat-Mahomet, ce faible nabob de Bhopal, sous le règne duquel s’étaient passées une grande partie des scènes que nous avons rapportées, mourut à l’âge de soixante-treize ans. Il était très gros et d’une nature indolente. Les évènements terribles qui signalèrent son règne, l’avaient comme accablé, abattu ; on l’entendait continuellement appeler la mort à son secours. L’année où il mourut, Hussingabad et Cheynpoor-Barree furent prises par les armées du rajah de Nagpoor. Ghous-Mahomet, fils illégitime du nabob décédé, engagea un des généraux du rajah de Nagpoor Sadick-Ali à marcher sur Bhopal. Visir-Mahomet se sentit probablement incapable de prévenir cette ruineuse mesure prise par le souverain légal de la contrée ; Ghous-Mahomet