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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/451

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solée ; mais, se croyant déjà maîtres de Bhopal, ils se laissaient aller à négliger les plus simples précautions ; beaucoup avaient mis leurs armes de côté ; d’autres, ôté une partie de leurs vêtements pour se mettre plus à l’aise ; d’autres enfin causaient entre eux, se réjouissant de leur succès. Le fils de Visir-Mahomet marchait en tête du premier peloton ; arrivé près du mausolée, il crie à haute voix : « En avant ! en avant, camarades ! nous sommes en force ! et ils ne le sont pas. » Les hommes du petit détachement étaient armés chacun d’une espèce d’espingole chargée de 20 à 30 balles ; les Mahrattes se trouvaient réunis dans un étroit espace. Ils font feu, et l’effet de cette décharge est meurtrier. Bientôt cette attaque soudaine, les cris des Afghans, qui ne cessent de répéter les paroles de leur jeune commandant qu’ils sont les plus forts ; tout cela jette les Mahrattes dans le désordre et la confusion. Ceux d’entre eux qui peuvent s’échapper ne font aucune résistance ; ils se dispersent, laissant derrière eux la plus grande partie de leurs armes, et une centaine d’hommes tués ou blessés.

Un autre incident eut des conséquences plus importantes. Sadick-Ali-Khan eut un songe dans lequel il entendit une voix qui proférait contre lui les plus terribles malédictions ; elle lui reprochait de s’être ligué avec les infidèles contre les vrais croyants, contre les sectateurs du Prophète. Cette voix l’avertit de s’abstenir d’une entreprise qui demeurerait aussi inutile qu’elle était impie : les as-