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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/453

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colonel Jean-Baptiste, au service de Scindiah, venaient de joindre tout récemment le Bhow. Jean-Baptiste avait sous ses ordres une légion bien équipée de 8 bataillons, et environ 40 canons. Bhopal n’avait jamais couru de plus grands dangers. Mais la division se mit parmi ses ennemis, ce qui le sauva. Jeswunt-Row-Bhow refusa une petite avance nécessaire pour payer les troupes de Baptiste. Ce fut le commencement de leur mésintelligence. Bientôt une querelle accidentelle s’éleva entre deux partis de leurs fourrageurs ; il s’ensuivit un combat sanglant. Les soldats de Jeswunt-Row, après avoir supporté de très longues et de fortes fatigues pendant la durée du siège, ne pouvaient faire tête aux troupes plus fraîches et d’ailleurs beaucoup mieux disciplinées de Baptiste ; ils s’enfuirent çà et là, abandonnant leur camp au pillage. Aussi ce dernier s’empara de 103 pièces de canon de différents calibres. Le Bhow et quelques uns de ses adhérents se réfugièrent sous murs de Bhopal. Visir-Mahomet ne leur permit d’y demeurer qu’une seule nuit ; il les prévint qu’il attaquerait dès le lendemain s’ils s’y trouvaient encore. On a beaucoup varié sur les véritables motifs qui déterminèrent Jean-Baptiste à ce siège ; le réel c’est qu’il existait à cette époque une négociation entre Visir-Mahomet et l’agent britannique dans le Bundelcund. Le résident britannique à la cour de Gwalior avertit Scindiah de cesser toutes hostilités contre Bhopal, devenue alors importante pour