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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/454

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le gouvernement britannique ; ce dernier s’occupait en ce moment d’en tirer parti contre les Pindarries, dont les excès menaçaient alors la tranquillité générale de l’Inde. Le résident anglais à Nagpoor, auquel Visir-Mahomet envoya également un agent, de prononça auprès de son gouvernement dans le même sens. Il représenta cette petite principauté de Bhopal comme devant offrir des ressources locales, de grands avantages, de favorables dispositions dans le prochain conflit que ne pouvaít manquer d’amener incessamment le système de guerre et de ravages pratiqué par les Pindarries dans toute l’Inde. Ces négociations n’aboutirent pas à un résultat definitif. La publicité de ses relations avec les fonctionnaires britanniques ne lui en fut pas moins un bouclier qui le protégea contre ses ennemis les plus puissants. Visir-Mahomet réunissait à la forte nature d’un Afghan indompté des manières douces, polies, aimables. Comme Jeswunt-Row, il devint dans les dernières années de sa vie passionné pour les liqueurs fortes. On suppose que cet excès abrégea sa vie. Jusqu’à son dernier jour, ses espérances de salut pour son pays reposèrent sur la protection du gouvernement anglais. Il mourut au moment où ses vues allaient être réalisées.

Nuzzeer-Mahomet, un de ses deux fils, était un jeune homme brave et ardent, et distingué entre tous les chefs ; à l’armée déjà nous l’avons vu combattre avec distinction aux côtés de son père tout