Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/455

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le temps du mémorable siège de Bhopal. Visir-Mahomet l’avait désigné comme son successeur. Il n’était que le cadet cependant, mais son ainé, livré à la paresse ou à des excès énervants, ne pouvait tenir les rênes du gouvernement. Le respect des chefs de l’État pour la mémoire de son père, leur estime pour ses belles qualités, leur faisaient désirer de le voir revêtu de cette dignité. Ghus-Mahomet, toujours nabob, au moins de nom, mais tombé dans un état d’obscurité et d’impuissance, ne fit aucune objection. Le frère aîné de Nuzzeer, sentant toute son incapacité, se trouvait lui-même au nombre de ceux qui le pressaient le plus vivement de prendre l’autorité. Il s’en saisit donc, on peut le dire, du consentement de tout le monde. Le premier acte de son gouvernement fut de poursuivre le projet favori de son père, c’est-à-dire la conclusion d’un traité qui mettrait Bhopal sous la protection des Anglais ; traité long-temps discuté dans les conseils anglais, et d’abord repoussé. Mais les circonstances s’étaient chargées depuis lors d’en démontrer la nécessité. Nulle autre mesure politique ne pouvait être plus propre, en effet, à préparer les grands événements qui vont signaler les années suivantes. Aussi l’histoire de Bhopal se trouve de ce moment intimement liée à celle des Anglais dans l’Inde.

Scindiah ne cessait de tourner tous ses efforts vers la soumission, ou pour mieux dire l’annihilation de quelques uns des princes rajpoots tribu-