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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/456

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taires. Ces derniers avaient, agréé de payer un tribut aux conquérants mahrattes ; toutefois plusieurs d’entre eux conservèrent leur indépendance, et continuèrent à gouverner par eux-mêmes leurs possessions. D’autres, quoique à la fin subjugués, acquirent de la célébrité par le courage avec lequel ils se défendirent. Parmi ces familles il en est deux, celles des princes de Ragoogurh et de Kotah qui méritent une attention particulière ; leur histoire comme celle de Bhopal est aussi au moment de toucher à celle du gouvernement anglais. L’une trouva une fortune éclatante, l’autre une ruine complète dans les convulsions politiques de cette époque. L’origine des princes de Ragoogurh remontait jusqu’aux fondateurs mêmes de la race rajpoote. Suivant leurs bhats, c’est-à-dire leurs bardes, qui conservent dans leurs chants les premières traditions nationales, ils possédaient une principauté dans l’Inde centrale avant la conquête des Mogols. Ghurech-Doss, un des chefs de cette famille, était omrah à la cour de Akbar. Ses services lui gagnèrent la faveur de l’empereur, qui ajouta aux territoires qu’il possédait déjà le don de la ville et du district de Seronge. Le rajah régnant à Ragoorgurh, lors des premières apparitions des Mahrattes dans l’Indostan, les accompagna. Cette alliance ne mit pas son fils à l’abri de l’ambition de Madajee-Scindiah ; il attaqua sous un prétexte le fort de Ragoogurh, s’en empara ainsi que du rajah, qui se nommait Bulwut-Singh. Toutefois le chef des Mahrattes ne jouit pas long-temps de son