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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/460

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glais lui permissent de prendre sur Scindiah les États dont celui-ci l’avait dépouillé. Il offrait une somme d’argent considérable pour prix de cette tolérance. Dans le cas où Scindiah aurait enfreint la neutralité à laquelle il s’était engagé, Jey-Singh eût été sans doute un instrument puissant dans les mains de ceux-ci. Mais à peine était-il entré en relation avec eux, qu’il mourut du choléra. Deux candidats, Dhokul-Singh et Adjeet-Singh, se disputèrent sa succession. Ces contestations, en divisant les anciens adhérents de Jey-Singh, détruisirent leurs forces, et le triomphe définitif de Scindiah sur cette vaillante et guerrière tribu en fut le résultat définitif. Tout le territoire formant jadis la principauté de Ragoogurh avait été usurpé par Scindiah. Il semblait donc que ce fût pour un vain titre que l’on se disputât ; mais il n’en était pas ainsi. L’on se disputait en même temps le droit au service de 3 ou 4,000 soldats braves et aguerris. Adjeet-Singh ne tarda pas à se soumettre à Scindiah, sur des termes négociés par le gouvernement anglais. Dhokul-Singh continua la guerre, et souvent avec succès ; s’il fut défait, c’est que les troupes de Scindiah, par elles-mêmes bien supérieures en nombre aux siennes, étaient en outre commandées pour la plupart par des officiers anglais. Devenu prisonnier, Scindiah se hâta de l’envoyer dans la forteresse de Gwalior. Le caractère de ce dernier chef se trouve ainsi tracé dans la lettre suivante du résident anglais à la cour de Gwalior.