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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/461

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« Dhokul-Singh est un homme du plus entreprenant courage. La preuve d’en trouve dans les cicatrices d’innombrables blessures reçues par lui sur le champ de bataille. Il est à regretter que son caractère soit terni par la cruauté. On lui a permis, pendant son séjour à cette résidence, de porter son sabre et son bouclier ; on lui aurait aussi permis de les emporter au fort Gwalior ; mais au moment où il allait être remis aux mains des Mahrattes, il me les renvoya tous les deux, me faisant dire qu’il ne les aurait rendus à des Mahrattes qu’avec la vie ; que la seule espérance qu’il conservât de les porter de nouveau reposait sur la faveur du gouvernement britannique. » Depuis ce temps, la forteresse et la ville de Ragoogurh, avec un revenu de 55,000 roupies, fut restituée à ces familles sous la condition qu’un certain nombre de leurs partisans prendraient du service dans les troupes de Scindiah, arrangement obtenu par la médiation et sous la garantie du gouvernement britannique.

L’histoire de la principauté de Kotah à cette époque, forme un contraste complet avec celle de Ragoogurh. Un rajah d’Odoypoor, ayant pris la cause d’un jeune prince des chefs de Bondee contre son frère aîné, l’installa à Kotah, et la lui donna en jaghire. Ce dernier, ayant depuis fait une guerre heureuse, augmenta son territoire de manière à former la principauté de Kotah, ce qui se passait deux siècles environ avant l’époque où nous sommes, et prit dès lors le titre de Mahn-Row, ou grand chef.