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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/462

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Les descendants du premier prince de Kotah jouirent long-temps en paix de sa succession ; mais l’un d’eux, Mahe-Row-Omeid-Singh, en raison des circonstances où l’Inde se trouvait alors, ou de sa propre incapacité, tout en demeurant sur le trône, perdit tout pouvoir. Bientôt il ne put payer aux Mahrattes un tribut de 75,000 roupies dont il leur était redevable ceux-ci menacèrent Kotahn qui parut toucher à sa destruction. Mais la principauté fut sauvée, bientôt même élevée à une haute puissance par l’un des hommes les plus remarquables de l’histoire de l’Inde moderne, Zalmi-Singh, de la tribu de Hara, des Rajpoots Chowusa. Le père de celui-ci, officier de haut rang au service du rajah de Kotah, passa au service de celui d’Odeypoor, qui l’employa avec succès contre les Mahrattes. Zalmi-Singh, qui l’accompagna dans cette guerre et s’y fit une grande réputation, ayant été blessé, tomba au pouvoir des ennemis. Invité par le rajah de Kotah à se charger, comme premier ministre, de l’administration de la principauté, il saisit avec empressement ce moyen de faire fortune. Pendant sa captivité, il s’était lié avec plusieurs des officiers de Scindiah, notamment avec un brahme nommé Lallujee-Bellal, chargé de la collection des revenus des princes rajpoots. Zalmi-Singh lui proposa de l’accompagner à Kotah, à condition qu’il serait soutenu par l’autorité de Scindiah, auquel il offrait une augmentation de 25,000 roupies au tribut déjà dû. Accompagné de Lallajee-Bellal et de quelques