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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/471

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et la même religion. Poussés au sud par les Rajpoots, fuyant eux-mêmes de l’Indostan devant les mahométans, les Bheels, dans l’espace de deux ou trois siècles, ont perdu plusieurs de leurs petites principautés dans les montagnes. D’un autre côté, les familles des petits princes rajpoots ont augmenté au-delà des moyens qu’avaient leurs chefs de les entretenir. Élevés à n’avoir d’autres occupations que celle des armes, plusieurs des membres de ces familles se sont dès lors associés à la vie aventureuse des Bheels. Ils ont contracté de nombreux mariages d’où sont sorties de nouvelles tribus, dont celle de Bheelalah est la principale.

Telle était alors la situation de l’Inde centrale sous la domination des Mahrattes ; mais en ce moment allait commencer entre ceux-ci et le gouvernement anglais une dernière et décisive lutte. Dans les premiers mois de 1814, un rapport fort détaillé fut adressé par le gouverneur-général à la cour des directeurs sur les associations de Pindarries et autres du même genre. Les unes et les autres se multipliaient, se grossissaient d’une manière effrayante. Toutefois, la guerre avec le Népaul ne permettait aucune démarche décisive à cet égard ; resserrer le plus étroitement possible une alliance avec Bhopal, était la seule mesure à poursuivre. Cette alliance permettait à un corps d’armée de s’établir sur la Nerbudda ; en communication d’un côté avec le midi du Bundelcund, de l’autre avec le nord des États du nizam, cette armée aurait