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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/49

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Le rajah de Berar, déjà séparé de lui, était, ou du moins on le disait, à Chandore. Mais le général Wellesley ne croyait pas à la vérité de cette nouvelle, que tout semblait supposer avoir été répandue dans le but de l’attirer dans le midi. Apprenant toutefois l’occupation d’Asseerghur, la dernière des possessions de Scindiah dans le Deccan, il se crut dès lors suffisamment en mesure contre tout ennemi qui voudrait l’attaquer de ce côté ; cela le détermina à passer de nouveau les Ghauts, et à diriger ses opérations contre les troupes du rajah de Berar, alors sur la Godavery. Exécutant ce projet, il se trouva le 29 à Aurungabad. Le rajah, après avoir marché directement à l’est, était en ce moment à Lakeegaun, à vingt milles au nord de Pattum ; le 31, il détacha un corps de 5,000 hommes pour intercepter un convoi de 14,000 bœufs, en chemin pour rejoindre les troupes de la frontière. Ce convoi était protégé par trois compagnies d’infanterie indigène, avec deux pièces de 3 ; 400 cavaliers mysoréens et deux compagnies du corps servant à Hyderabad, sous les ordres du capitaine Seton. Le détachement se défendit avec bravoure, et, malgré son infériorité numérique, parvint à conserver le convoi. Le capitaine O’Donnell ne se distingua pas moins. Parti d’Ahmednagur avec un faible détachement pour rejoindre le major-général Campbell, il n’avait avec lui que deux compagnies. Ce petit détachement fut attaqué par un nombre d’ennemis dix ou douze fois plus considérable. S’étant barricadé