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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/50

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dans le village de Corjet-Caraygaum, il soutint l’attaque de l’ennemi pendant deux jours et deux nuits. Tout en leur tuant deux fois le nombre d’hommes qui composaient son propre détachement, il parvint à se maintenir jusqu’au moment où des troupes de Ahmednaghur vinrent enfin le délivrer.

Scindiah voyait ainsi tous ses projets successivement déjoués, ses établissements militaires ruinés, ses alliances détruites, ses provinces conquises, ses plus fortes places dans le Deccan et l’Indostan au pouvoir des Anglais. Ayant recours alors à la vieille politique mahratte, il voulut négocier pour gagner du temps. Le 11 novembre, un envoyé se présenta de sa part au général Wellesley, qui, tout en suspectant la sincérité de Scindiah, n’accueillit pas moins son message avec la plus grande satisfaction. Le 23, une suspension d’hostilités, entre les mahrattes et les Anglais dans le Deccan et le Guzerate, était déjà convenue. Pendant la durée de ces négociations, le rajah de Berar était en marche vers ses États. Le général Wellesley rejoignit le colonel Stevenson pour attaquer, de concert avec lui, la ville de Gawilghur, appartenant au rajah. Ce dernier n’était pas compris dans la suspension d’hostilités. Cependant Scindiah n’avait pas retiré son armée dans les limites où il s’était engagé à la retenir pendant l’armistice. Le général Wellesley se trouva en présence d’un corps considérable de la cavalerie de Scindiah réunie à celle du rajah de