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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/57

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terres provenant d’anciennes libéralités des empereurs et depuis long-temps dans sa famille ; à restituer à la famille de Madajee-Scindiah ceux de ses jaghires situés dans les limites des territoires conquis par les Anglais dans les dernières guerres ; plus, à faire des pensions à tous ceux qui lui seraient désignés par Scindiah, jusqu’à la concurrence de 70 lacs de roupies par an ; 3° à restituer quelques terres et quatre villages ; possession héréditaire de la famille de Scindiah, situés dans les États du peschwah. Le traité, ratifié par le gouverneur-général, signé par le rajah de Berar et Scindiah, fut publié dans tous les établissements anglais, au milieu de la joie et de l’enthousiasme général. La guerre avait été conduite avec une telle précision, un tel ensemble, une telle vigueur, qu’un court espace de quatre mois avait suffi pour obtenir ces grands résultats.

Cette guerre de quatre mois, où se donnèrent plusieurs grandes batailles, une multitude de combats, où se firent neuf sièges réguliers, fut d’ailleurs le plus considérable que les Anglais eussent encore faite. Elle est encore remarquable sous d’autres rapports. Dans les rangs de l’armée anglaise apparaît une nouvelle race d’hommes, qui à l’entraînement de Clive joint une connaissance plus approfondie de l’art militaire ; surtout une conscience plus intime de la supériorité européenne. Les hommes de cette génération croient, ont foi en cette puissance de l’organisation européenne, déjà tant