Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voir. Le moorateb est un globe de cuivre doré entouré d’une frange d’environ deux pieds, placé sur une longue perche, et, comme le mahee, porté sur un éléphant. Quant au naobut, il consiste en deux petits tambours d’argent, de la grosseur d’un canon de 32, et qu’on suspend au moyen d’une courroie au cou de celui à qui cet honneur est conféré. Le récipiendaire frappe pendant quelques instants les deux tambours ; puis il est aussitôt proclamé sahibin-nabut. Placés aussi sur un éléphant, les instruments accompagnèrent le mahee et le moorateb dans leur marche.

Le colonel Monson, après la capture de Hinglair-Glur, prit position à environ cinquante milles de la passe Mokundra. Le besoin de se procurer des vivres et de se mettre en communication avec le colonel Murray le décida à ce mouvement. Ce dernier s’acheminait alors du Guzerat vers Indore, à la tête d’une force considérable. Le colonel Monson avait sous ses ordres cinq bataillons de Cipayes, de l’artillerie et environ 3,000 hommes de cavalerie irrégulière, commandée par le lieutenant Lescun. Apprenant le 7 juillet que Holkar, qui, après sa retraite, avait pris position à Malwa, de l’autre côté de la Chumbul, s’était hâté de repasser cette rivière avec toute son armée, Monson eut d’abord la pensée de marchera la rencontre du Mahratte. L’annonce d’un convoi qui lui apportait de l’argent l’empêcha de mettre ce projet à exécution. Il rétrograda jusqu’à la passe de Mokundra. À quatre heu-