Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/142

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chercher un asile à Gwalior. Le résident anglais requit Scindiah de s’en emparer et de le livrer. Ce dernier refusa d’abord par un motif de point d’honneur. Mais, aux termes de ses engagements avec le gouvernement britannique, il se trouvait dans l’obligation d’obéir ; force lui fut donc de se soumettre à la réquisition expresse du gouverneur-général. Les autres suivirent, pour le plus grand nombre, l’exempte de Namdar-Khan. Karreem-Khan se trouvait de sa personne à Jawut, lorsque la place fut prise par le général Brown : il échappa seul, à pied, avec de grandes difficultés, et vécut long-temps dans les jungles du voisinage ; puis, après beaucoup de périls et d’aventures, trouvant impossible le rétablissement de ses affaires, il se rendit le 15 février à sir John Malcolm. Le gouvernement lui donna pour lui et sa famille, un territoire valant environ un millier de roupies par mois. Wasil-Mahomet, pris et remis aux Anglais peu après par Scindiah, enfermé ensuite à Ghazeepoor, y devint d’abord l’objet d’une étroite surveillance. Il refusa constamment toutes les propositions d’arrangement qui lui furent faites ; tout au contraire, ayant eu l’adresse de se faire préparer des chevaux de relais jusqu’à la frontière, il tenta de s’échapper. Toutefois le projet échoua ; il fut découvert au moment même où il allait monter à cheval, et alors il s’empoisonna. Les durrahs de Kurreem-Khan et de Wasil-Mahomet se trouvèrent dès lors absolument anéantis.