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Page:Barillon-Bauché - Augusta Holmès et la femme compositeur, 1912.pdf/49

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X

Au déclin


Si propices que fussent les conditions dans lesquelles l’ouvrage se produisit, elles ne pouvaient le transformer, et si ces brillantes représentations marquent le point culminant de la carrière d’Augusta Holmès, elles semblent aussi donner le signal du déclin et de l’écroulement.

En effet la Montagne Noire ne répondit pas à ce qu’on espérait de son audition à la scène, surtout à ce qu’en espérait Holmès. Elle avait édifié tant de châteaux en Espagne sur son plus important travail ! elle avait si grande confiance dans son mérite ! confiance qu’elle faisait partager à ses interprètes quand, de son jeu coloré au piano, de son chant vibrant et de sa mimique expressive et ardente, elle parait brillamment son œuvre[1].

Au théâtre, à l’orchestre, l’impression fut tout autre ; écrite depuis quinze ans au moment où elle fut représentée, et écrite selon l’ancienne formule aggravée d’i-

  1. Les artistes, qui voulurent bien me donner leur appréciation au sujet de la Montagne Noire, conservent la plus favorable impression au sujet du talent d’Holmès, et le plus sympathique souvenir de son caractère loyal et de son intelligence.