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XX

« Ludus pro Patria »


Ludus pro Patria, ode symphonique en quatre parties, diffère des Argonautes par les strophes dont un récitant fait précéder chacune des parties.

Ces Jeux pour la Patrie sont forcément des jeux guerriers. Le poème célèbre les devoirs que l’amour de la patrie dicte à ses enfants ; c’est un appel véhément au courage, une enthousiaste invocation aux héros disparus. Augusta Holmès était très patriote !

Littérairement l’ode est bien construite, dans le style ardent, flamboyant, plus viril que féminin, dont Holmès a l’habitude. On y rencontre des images assez vives ; la France forge son épée : « Pareils aux battements d’un gigantesque cœur, des coups sourds ébranlent la terre. »

« Les étendards sublimes, teints de l’azur du ciel, de la neige des cimes et du sang vermeil des héros. Donnons-lui — à la Patrie — tout l’amour de nos cœurs, tout le sang de nos veines et l’œuvre de l’esprit plus forte que la mort ! » etc. (Je vous ai dit qu’Holmès faisait une énorme consommation de r et une grande économie de teintes sobres !) Sans analyser