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Page:Barillon-Bauché - Augusta Holmès et la femme compositeur, 1912.pdf/97

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AUGUSTA HOLMÈS ET LA FEMME COMPOSITEUR

des marteaux est rendu avec éclat par des accords, frappant énergiquement, fièrement les trois temps de chaque mesure ; l’intérêt se maintient assez longuement et une accentuation en forme de canon entre la partie haute et la partie basse, semble la répercussion du labeur cyclopéen. Le rythme intrépide et robuste, le caractère franc et enthousiaste du morceau, évoquent excellemment les épées triomphales ou héroïques, et on peut dire de ces pages qu’elles sont forgées par un ouvrier ayant l’étoffe d’un maître.

La dernière partie contient une très bonne phrase religieuse, le reste en est assez insignifiant.

En 1888, — 4 et 11 mars — le Conservatoire, dont l’accès ne fut jamais très facile, donna deux auditions de Ludus pro Patria sous la direction de Jules Garcin ; on comprend que, bien exécutée, l’œuvre parut intéressante ; à présent même on pourrait, en passant, en écouter des fragments, non sans plaisir.