Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/204

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parc, ont quarante-cinq ans. Et cela, c’est bien français de donner de l’agrément à des personnes mûres, et de prolonger le bonheur dans la vie de la société.

Les deux enfants énervés par la faim et par cette érudition se plaignirent de la chaleur. Colette leur glissa deux doigts dans le cou, pour tâter si leurs petits corps étaient en moiteur.

– Bon ! Vous avez très chaud et très faim. Vous l’avez dit trois fois. C’est entendu, n’en parlons plus. Qu’est-ce que des petits soldats qui ne savent pas marcher sans se plaindre ?

– C’est bon, Mademoiselle, disait M. Asmus, s’il leur fallait grimper jusqu’à Gravelotte, vous verriez qu’ils ont des jambes.