Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/205

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Ainsi, un commun idéal d’honneur militaire est invoqué par les deux jeunes gens, de la manière la plus simple, à deux pas du tragique plateau de Gravelotte, sans que nul ne précise au service de quelle nation. Ils écoutent, accueillent les grandes leçons de sacrifice que donne cette terre, mais ils ne songent pas à s’en armer les uns contre les autres. M. Asmus et Colette n’ont pas oublié ni cessé de ressentir les événements de la guerre ; seulement, ils les pensent par une claire journée de soleil, au cours d’une partie de plaisir.

En traversant la place, tous les cinq lisent avec intérêt, sur l’hôtel de ville, l’inscription commémorative de la générosité des Anglais qui, après les batailles de 1870, envoyèrent des semences à cette