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leurs causeries, pour ne pas toucher à l’essentiel. Sa répugnance envers les Allemands est plus vive que celle de sa petite-fille, car, les jours d’aujourd’hui, elle les compare à sa jeunesse, mais à mesure qu’elle voit les démolitions s’étendre, la sexagénaire tremble qu’après elle Colette ne demeure sans abri. Et puis il y a des considérations immédiates. Au bout de quinze jours, elle dit :
– Petite, il faudra te décider, car, si tu le refuses, nous devons remettre l’écriteau à sa fenêtre.
Ce n’est pas là-dessus que se décide une fille de dix-neuf ans. Colette ne peut rien répondre… Elle eût paru bien touchante à qui l’aurait vue, commandée par la nature la plus saine et, en même temps,