Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/241

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si désireuse d’agir au mieux de l’honneur.

C’était le moment où, chaque année, les Dames de Metz demandent aux jeunes filles de composer les guirlandes qui décoreront la cathédrale, pour la messe commémorative des soldats morts pendant le siège. Colette a reçu des papiers d’argent, des fleurs, des perles, de la gaze. Elle se met à la tâche avec zèle. Mais durant son travail, souvent, son cœur est prêt à crever, moins d’un chagrin d’amour qu’à cause d’aimables habitudes perdues.

Elle se rend compte que, dès qu’elle a vu M. Asmus, elle l’a nommé dans son cœur un bon et loyal garçon et qu’elle n’avait ajourné d’en convenir que pour des causes étrangères à son instinct. L’ap-