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le jardin de bérénice

ans ceux qui s’aiment dorment beaucoup.

M. de Transe menait là une vie qui déplut à sa famille. On le somma de faire le tour du monde ; il devait, comme c’est la coutume, rencontrer les Princes à Java et leur être présenté. Les derniers jours que passèrent ensemble ces deux jeunes gens furent la fièvre la plus triste. Le valet de chambre qui venait le matin habiller M. de Transe s’essuyait les yeux en les regardant tous deux couverts de pleurs.

Elle le mena à la gare, mais ne se sentit pas le courage d’aller jusqu’à Marseille. Aurait-elle pu supporter la solitude du retour, à travers les joies