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le jardin de bérénice

grossières de cette ville ! D’ailleurs, il convenait qu’il donnât ces derniers jours aux siens. Quand il fut dans le train de Nîmes, il ne put retenir ses larmes, de sorte que, se rejetant en arrière, il lui dit adieu et leva la glace. Elle courut à l’endroit où la route se rapproche de la voie ferrée, espérant faire encore de la main des adieux à son ami, mais le train passa comme un train d’étrangers. Sans doute il avait relevé son manteau sur ses yeux et il songeait qu’un jour elle appartiendrait à un autre.

Petite-Secousse, de son côté, avait les plus tristes pressentiments : peu de jours après cette séparation, en l’absence de sa camarade Bougie-Rose, elle ouvrit