Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/92

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n’appartiennent qu’aux personnes maladivement sensibles et qui ne laissèrent pas mon excitation se souiller. Entre mille riens, pour m’exprimer la joie de me revoir, elle m’apprit que cette maison lui appartenait ; elle me parla d’une amie qu’elle avait au théâtre de Nîmes et appelait assez drôlement « Bougie-Rose, parce qu’elle est prétentieuse comme une bougie rose ». Puis elle sonna sa domestique pour que je connusse tout le monde.

À dire vrai, j’étais un peu étonné de voir Petite-Secousse propriétaire, mais je ne jugeai pas convenable de l’interroger là-dessus. Du reste, peu m’importait le sens de ses discours ; elle avait une