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conscience de croyants

En un instant, la pensée du chrétien, rapide comme l’éclair, voit sa vie brisée, sa fiancée perdue, son martyr, tout par la faute de ce misérable qui est là et qu’il n’a qu’à laisser brûler dans le brasier d’où il ne peut s’échapper seul.

Mais il est chrétien, catholique, ce bûcheron ; il est croyant, ce Canadien à qui on a enseigné l’amour de Dieu et du prochain.

Et le malfaiteur infâme, l’athée malfaisant supplie :

— Pour l’amour de Dieu ayez pitié, sauvez-moi.

C’est un frère qui demande secours. Sans doute, c’est un misérable, c’est un sans conscience, c’est un bourreau malfaisant, mais tout de même, c’est un homme racheté par le Christ.

Et puis, il y a danger de mort.

Dugré a-t-il pensé à tout cela ? Peut-être.

Peut-être encore que son mouvement a été tout simplement une impulsion de sa nature généreuse. Qui sait ?