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IX
préface


La première, purement historique, traite en quelques pages des invasions barbares en Gaule aux premiers siècles de notre ère. Les migrations des Goths à travers l’Europe, leur établissement au Sud de la Loire, sur les bords de la Garonne, comportent de plus longs développements.

Bien que nous n’ignorions pas que le système attribuant aux Cagots des Pyrénées une origine gothique soit aujourd’hui à peu près abandonné, un examen attentif nous porte cependant à le considérer comme parfaitement acceptable, précisément à cause de la parenté ethnique de ces singuliers habitants des montagnes avec les peuples goths établie surtout par le nom caractéristique qu’on leur donnait au moyen âge. Écartés de toute société, ils devaient forcément se trouver relégués au nombre de ceux qui en étaient aussi exclus ; de là leur assimilation avec les lépreux. De ce que les Cagots se trouvaient mêlés peut-être aux lépreux, il ne s’ensuit pas nécessairement qu’ils le fussent eux-mêmes, et encore moins qu’on doive les considérer comme les seuls, les véritables lépreux, parias de la société au moyen âge.

Nous nous efforçons ensuite d’établir que les cimetières barbares du Midi et de l’Ouest ne renferment que les restes des peuples wisigoths à l’exclusion des Francs. Cette manière de voir rencontrera certainement des contradicteurs ; puissent les arguments mis en œuvre pour la démonstration de cette thèse faire partager à nos lecteurs la conviction que nous nous sommes faite à la suite de nos laborieuses recherches.

La seconde partie se composera de l’étude comparée de tous les produits recueillis dans les sépultures barbares du Midi et de l’Ouest. Les armes, les pièces de fer et de bronze, les bijoux, les vases, les verres, les objets de toute nature y seront décrits dans leurs moindres détails et mis en parallèle avec leurs similaires provenant des autres provinces de la France et de l’Étranger. Nous rechercherons, en outre, les éléments divers qui nous paraissent entrer pour une plus ou moins grande part dans la confection et la décoration si complexe de ces objets barbares.