Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/131

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d’abord ; puis, sans coquetterie, elle a accepté ; et nous avons convenu du prix des cachets.

— M. Vignon se désintéresse de ces choses ?

— Il préférerait que sa fille ne donnât que des leçons de solfège, car il ne lui reconnaît pas assez de virtuosité pour aborder le concerto ; cependant, à la condition qu’elle s’en tienne aux classiques, il ne la contrariera pas.

— Et Mme Vignon ?

— Très digne femme, de la tenue et de la malice, une éducation à la Mme de Campan.

— Il y avait, malgré tout, dans votre demande quelque chose de risqué.

— Oui… on est toujours bien hardi de s’intéresser aux gens… et l’on n’a pas toujours le choix des moyens. Robert sentit la pointe.

— Venez demain chez moi à trois heures, continua Meyrargues, c’est le jour de notre pianiste. J’aurai quelques invités et un violoniste russe. Il ne tiendra qu’à vous de goûter avec nous la pensée de Mozart exposée par les belles mains de notre amie.

— Merci… Je ne sais pourquoi, Meyrargues, vos paroles me font souffrir…