Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/150

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de vitres. Le lecteur matinal y trouvait sa pâture. À cela se bornait « l’association ».

La Sûreté générale, conseillée par des feuilletonistes et des mémorialistes, persistait toutefois dans ses errements, recherchait des complots organisés, affectait de croire à quelque vaste carbonarisme où des serments de sang liaient les conjurés, et se refusait à admettre qu’en anarchie, le parti se limitât à l’individu.

Cependant Robert ne se montrait plus. Ses amis le disaient souffrant.


Le jeudi soir, Meyrargues, Brandal et Marchand se rencontrèrent chez M. Vignon, toujours accueillant et révolté de la seule banalité des choses. Laure, inclinée à l’anarchisme par la mort en beauté de Vaillant, la pureté de Robert et le don juanisme spirituel de Meyrargues, s’attarda, après la séance de musique, à écouter leurs raisons.

Marchand n’entendait rien à la musique, mais quelques réflexions heureuses qu’il opposa aux paradoxes de Meyrargues lui valurent l’estime de Laure. Il sentit vivement le charme simple de la musicienne telle dans sa grâce