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Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/203

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pas d’homme qu’il connaissait… Il était certain qu’on venait chez lui.

Et l’on frappa.

C’était Brandal, les yeux creux, le nez pincé, un pli d’attention entre les sourcils. Il serra chaudement la main de Robert ; ses paupières clignotaient ; il soufflait, oppressé.

— Ouf !

— Va bien ?

— Heu !

Il referma la porte et s’affala sur une chaise, sans lâcher la grande valise de toile grise qu’il tenait à la main.

Robert ne put s’empêcher de remarquer son allure insolite.

— Brandal, tu as quelque chose ?…

— Embêté, tu comprends, embêté… Un sale coup pour nous autres… Qu’est-ce que tu en dis ?

— Je ne sais pas, moi, tu es bizarre… tu tombes chez moi comme une bombe. Brandal ricana :

— Tu en as de bonnes.

— Mais lâche donc ta valise. Pars-tu en voyage ?

— Donne-moi quelque chose à boire. J’ai