Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/209

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— Ne te monte pas la tête. Celui qui agit ne se décide pas sur les paroles des autres.

— Ai-je dit lui avoir parlé ? Cela, non !… Jamais qu’il m’en souvienne, jamais directement. Il y a là cependant une coïncidence étrange, une sorte de dédoublement… Mais toi, comment sais-tu son nom, puisqu’il ne l’a pas dit ?

— J’allais y venir. Mais, bon dieu ! tu m’as coupé la gorge avec tes scrupules ; et maintenant j’ai plutôt envie de filer en te laissant à ton examen de conscience… Tu ne vois que toi.

— Brandal, je veux savoir ; tu dois tout me dire ; l’heure n’est plus aux indécisions — je n’ai jamais été indécis… Mais la situation est changée… Il faut savoir ce que nous allons faire.

— Bravo, petit ! je te retrouve. Eh bien, tu vas voir comment Dieu existe… Il prit un temps.

— Figure-toi que je flânais hier soir du côté de la gare…

— Par hasard ?

— C’est-à-dire que j’allais prendre le train de Neuilly… Quelle drôle de question !…