Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/212

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— Et puis je suis rentré chez moi sans être inquiété ! Là seulement j’ai ouvert le portefeuille. Tiens, le voilà.

Et Brandal tendit à Robert une enveloppe de cuir à boutonnière.

— Regarde… tout y est.

Et c’étaient des écrits de révolte signés de lui, une lettre d’amour marquant son goût de la mort, un carnet de notes, quelques cartes de visite et une quittance de loyer au nom de M. Louis Dubois, villa Faucheur, rue des Envierges, plus trois assignats et une photographie de femme. Les papiers, un à un dépliés, tremblaient aux doigts de Robert qui en examinait la calligraphie appliquée sans ratures.

En feuilletant le carnet, il y lut une suite de pensées morales assez subtiles, et cette boutade :

« Au surplus, j’ai bien le droit de sortir du théâtre quand la pièce me devient odieuse, et même de faire claquer les portes en sortant, au risque de troubler la tranquillité de ceux qui sont satisfaits. »


— Il ne s’agirait donc que d’un suicide voulu, d’une impolitesse féroce envers l’humanité,