Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/235

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sèchement, je les entends toutes. Est-ce que tu les entends, toi, Laure ?

— Oui, père.

— Tenez, écoutez cet effet de cors avec les bois graves sous les chanterelles.

— J’entends bien… mais enfin nous pourrions marquer le quatuor. Accordez-moi le quatuor. Il me semble que je verrai mieux ensuite les effets de timbre. Mme Vignon intervint :

— Y pensez-vous, monsieur Meyrargues ? Un quatuor, cela nous coûterait au moins quarante francs par soirée pour avoir quelque chose d’honnête.

— D’ailleurs le quatuor serait insuffisant, remarqua Laure avec compétence ; c’est le quintette à cordes qu’il faudrait, avec deux violons à la première partie.

— Évidemment, dit M. Vignon. Une affaire de trois louis en pure perte. Vous avez des idées singulières, mon bon.

— Je vous en prie, monsieur Vignon, laissez-moi commander les violons.

M. Vignon ne se fâcha pas. Cependant il n’écoutait rien, professait qu’on ne pénètre une partition