Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/242

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— Entendu, comptez sur moi… d’ailleurs, tous ces messieurs vous connaissent de nom et de réputation. Ils seront trop flattés, pensez donc !… C’est une aubaine pour eux, une vraie chance.

M. Vignon en convint avec un orgueil simple et touchant, en homme conscient de sa valeur.

— D’ailleurs, disait-il, pour se donner une dernière excuse, il est bien entendu que la chose reste entre nous… pas de presse, hein ! pas de réclame !… ne me lancez pas dans les ennuis.

Laure et sa mère cachaient mal leur satisfaction.

— Aurais-tu pensé cela ?

— M. Meyrargues est un homme si adroit, un si précieux ami !

Meyrargues recevait leurs attentions et leurs sourires en simplicité, n’acceptant leur encens que pour l’offrir au maître, plus heureux du plaisir qu’il faisait que des éloges dont on le gratifiait.

Cependant Laure, après les compliments et les projets, redevenait soucieuse ; ses yeux attentifs