Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/266

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distance du fouillis pittoresque, risqua des classements féroces où s’affirmaient son éloignement du « beau monde  » et le sentiment précis qu’il avait du ridicule de certaines modes. Robert et Mariette, goûtant ses mots d’atelier, s’arrêtèrent aussi pour regarder la sortie. Instinctivement ils y cherchaient des figures.

—  Tiens, Meyrargues, dit Mariette.

—  Où ça  ?

—  Au bas de l’escalier.

—  On ne le voit plus.

—  Si, là, dans le tas…

—  Parfaitement, dit Brandal, c’est l’inclinaison de son chapeau, parce que, vous savez, les uns et les autres, nous avons tous notre rythme, jusque dans la manière d’équilibrer une coiffure.

Brusquement Meyrargues, en tenue de soirée, fut devant eux, à vingt pas, derrière un rempart de foule piétinante et tassée. Et Robert devint affreusement pâle. Tout son sang reflua  ; une angoisse lui noua la gorge  : il fut obligé de s’appuyer contre un des piliers de la galerie. Au bras de Meyrargues il avait reconnu, souriante, animée, Laure Vignon.