Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/275

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Vignon}} et Meyrargues descendirent l’avenue et devisèrent encore de la virtuosité et du métier d’orchestre à propos des gens du monde qui s’essayaient aux arts.

Les amateurs de la Double-Croche vinrent sur le tapis.

M. Vignon avait accepté de diriger leurs récréations sans y attacher une autre importance. Avant de leur confier l’exécution de son œuvre, négligeant même cette éventualité, il avait tenu à les aguerrir dans des exécutions plus conformes à leur programme. Les premières répétitions avaient été consacrées à des lectures d’ensemble  : la symphonie inachevée de Schubert et celle en si bémol de Beethoven, d’une invention musicale si abondante, avaient servi de leçon.

Les membres actifs de la Double-Croche n’étaient qu’une vingtaine solidement encadrés dans un orchestre exercé. Il était difficile malgré tout d’équliibrer ces éléments hétérogènes  ; mais, au-dessus des discussions et des rivalités de pupitre, M. Vignon montrait une science aisée qui inspirait aux mondains