Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/279

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— Enfin cela met un peu de cérémonial entre nous. Du bout de sa canne il frappait les petits graviers, la tête basse.

— Oui, tout d’abord ce sont des excuses que je vous devais… Il releva la tête.

— Mais n’y voyez-vous que cela ?

Elle le regarda avec cette expression loyale et sûre, bien personnelle, qui doublait son charme.

— Je ne veux pas me marier.

— Jamais ?

— Jamais.

— Pourquoi ?

— Ai-je dit une chose déraisonnable ? Que me demandez-vous là ? Je ne sais pas… Que vous dirais-je encore ? C’est mon goût, ma volonté, mon cas. Je me suis attachée à certaine manière de voir la vie et d’entendre mes devoirs envers moi-même, envers les miens.

— N’est-ce que cela ?

— Oui, cela : un caprice durable. Je me vois forcée — j’en suis au regret — de vous répéter ce que j’ai dit à d’autres. J’en deviens monotone ;