Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/287

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aussi mon énergie, ma sympathie. Meyrargues a su me persuader. Une période d’action me sollicite. Je pars avec joie. Je vais aimer ceux qui espèrent et qui luttent pour la cause du travail et de la dignité humaine — des mots qu’il faut croire, n’est-ce pas ? Mes petites mélancolies s’effaceront devant cela.

« On m’a dit que vous aviez pris de mes nouvelles ; rassurez-vous… Et croyez que je n’aimerai jamais rien tant au monde que vous.

« ROBERT. »


— Rien d’inquiétant, comme vous le voyez, dit Meyrargues ; je compte maintenant sur le climat, l’éloignement, le calme et des lectures méditées pour équilibrer heureusement ses comparaisons et ses raisons.

— Quelles lectures ?

— Je viens de lui envoyer quelque chose qui l’exaltera en beauté et calmera ses petites frénésies… un livre d’une philosophie rare et puissante, le meilleur antidote…

— Avez-vous tant de foi dans les livres ?

— Celui-là lui plaira et le convertira au salut intérieur.