Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/305

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vous devant l’éventaire des marchandes de coquillages. Ah ! comme de là j’embrassais le monde, et quels élans vers des contrées toujours plus lointaines je suspendais aux cordages des navires en partance, et quels rêves je mêlais aux haletantes fumées des yachts !

« Au débarqué d’un transatlantique, j’ai senti l’odeur de la Chine.

« Le soir, j’ai rôdé dans les quartiers sales pour ma contrition. Je suis rentré à l’hôtel, les tempes encore bourdonnantes, et j’ai bien dormi dans un mauvais lit.

« Ce matin, je vous écris ces mots au bureau télégraphique de la gare, dans le couloir, vous savez, près du buffet. À deux heures, je serai à Toulon. J’aurais dû partir hier soir ; vous me pardonnerez de ne l’avoir pas fait. Je n’oublie pas ma mission.

« Votre

« ROBERT. »



« Toulon, 24 février.

« La commission est faite. Tous ces braves gens vous remercient cordialement, et moi de même.