Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/320

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ces alpes d’herbe rase dans le couchant ; au fond la mer fumante en flamme bleue de soufre… Un site adorable ! Et l’heure s’y accordait à mes pensées.

« J’ai assisté au repas des fauves : un cheval écorché coupé par quartiers, une boucherie pitoyable. L’ours blanc eut la tête qu’on lui jeta dans son bassin ; il la happa, se hissa sur le bord avec un étirement de son corps serpentin, paresseux et musclé sous la fourrure trop large, et de son ongle adroit il fit jaillir l’œil du cheval.

« Je suis redescendu par la vieille route qui traverse les arènes guère plus grandes qu’un cirque forain.

« Avec vous.

« ROBERT. »