Page:Barruel - Mémoires pour servir à l’histoire du Jacobinisme, 1803, t1.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(xii)

core aujourd’hui se consolent de cette immense dépopulation, sous prétexte que toutes ces horreurs amèneront enfin un meilleur ordre de choses.

À cet espoir fallacieuxVérités opposées à la seconde erreur., à toutes ces prétendues intentions de la secte révolutionnaire, ses vrais projets et ses conspirations pour les réaliser. Je dirai, parce qu’il faut bien enfin le dire, parce que toutes les preuves en sont acquises : la Révolution Françoise a été ce qu’elle devoit être dans l’esprit de la secte. Tout le mal qu’elle a fait, elle devoit le faire ; tous ses forfaits et toutes ses atrocités ne sont qu’une suite nécessaire de ses principes et de ses systèmes. Je dirai plus encore : bien loin de préparer dans le lointain un avenir heureux, la Révolution Françoise n’est encore qu’un essai des forces de la secte ; ses conspirations s’étendent sur l’univers entier. Dût-il lui en coûter par-tout les mêmes crimes, elle les commettra ; elle sera également féroce : il est dans ses projets de l’être par-tout où le progrès de ses erreurs lui promettra les mêmes succès.

Si parmi nos Lecteurs il en est qui concluentVraie conséquence de ces vérités. : il faut donc que la secte des Jacobins soit écrasée, ou bien que la société toute entière périsse, et que par-tout sans exception à nos Gouvernemens actuels succèdent les convulsions, les bouleversemens, les massacres et l’infernale anarchie de la France ; je répondrai : Oui, il faut s’attendre à ce désastre universel ou écraser la secte ; mais je me hâterai d’ajouter : écraser une Secte n’est pas imiter ses fureurs, sa