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Page:Barsalou - Ryno.pdf/49

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vous m’avez fait connaître dans ces quelques instants toutes les tortures de l’amour méconnu, de l’amour outragé !… Les vagues que vous avez soulevées là, ajouta-t-elle en posant la main sur son cœur, sont à peine apaisées, mais je sens bien que c’est mon dernier orage… Après un pareil bouleversement, je ne crains plus rien, Ryno : la foudre peut tomber sur ma tête sans m’émouvoir désormais.

— Une heure de repos, un jour de soleil réparent bien des désastres, répondit Ryno avec son amer sourire.

— Oui, dit Fulvie, si la maison est détruite, on peut la reconstruire ; mais où le feu a passé, il faut de nouveaux matériaux. — Vous êtes allé trop loin, Ryno ; mon cœur est en cendres, vous m’êtes désormais indifférent, je ne vous aime plus…