Page:Barsalou - Ryno.pdf/50

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À dater de ce jour, Ryno perdit toute son influence sur sa maîtresse ; pour la retenir près de lui, il fit des miracles de passion : comme elle n’aimait pas ailleurs, elle se laissa aimer, mais avec la sérénité d’une reine sûre de son omnipotence. Elle finit par éprouver pour son amant une grande amitié et ce sentiment que nous avons toujours pour les choses qui nous appartiennent bien. — Du reste, ce qui rendait ces relations faciles et agréables, c’était la conformité des idées et des goûts sur toutes les questions d’art qu’ils aimaient l’un et l’autre en véritables adeptes. Peu à peu, les angles s’effacèrent, les passions heurtées s’adoucirent ; la vie allait se faire paisible et promettait de devenir douce, lorsqu’un mariage inespéré se présenta pour Ryno, qui, bien que possédant une po-