Aller au contenu

Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

changent ; la substance, qui les revêt l’une après l’autre, ne change pas, en tant que substance ; et, ne subissant aucun changement, elle ne peut être, tantôt plus, tantôt moins, ce qu’elle est. Elle est ce qu’elle est d’une manière immuable. Ainsi, Socrate, considéré en lui-même, est Socrate et ne peut être un autre : il est en soi et pour soi. Ne pouvant jamais être attribué à aucun être, il n’est jamais, ni plus, ni moins, Socrate ; enfin, il n’a pas de contraire. Mais, si l’on donne une qualité quelconque à Socrate, si l’on dit, par exemple, que Socrate est sage, la qualité de Sage n’existe pas par elle-même ; elle est dans un autre, qui est Socrate ; elle n’est pas en soi et pour soi ; elle est l’attribut d’une autre chose, dans laquelle elle est. Elle est susceptible de plus ou de moins ; car Socrate peut être plus ou moins sage ; elle a un contraire ; car, de même que Socrate est sage, il pourrait être insensé. Sage est donc un attribut et un accident variable, tandis que Socrate est une substance immobile.

Parmi les différentes catégories, en d’autres